Un A321 Air Med qui jardine à Lyon St Ex

La piste de Lyon n'était pas assez longue...





Il a mis une jolie pagaille dans le ciel celui la!

meme pas de garde boue

Il est bon pour le nettoyage et une bonne révision... une connerie qui coûte quelques roros

a c'est con ca
d'un autre coté c'est pret pour mettre des patates

c est celui qui c est posé pendant une forte pluie

c'était la semaine dernière

heureusement qu'il ne devait pas se poser à Molde , Norvege
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au bout de la piste , çà fait plouf

Je vous met le recit d'un commandant de bord Air France, Jacques Darolles, qui était dans le circuit ce soir la sur un A320 .

Prenez le temps de le lire, c'est excellent.

Si ce genre d'ecrit vous passionne, je peut vous en mettre un carton.



Verticale Mende, FL 260, 21h00 locales.
Nous commençons notre descente vers Lyon, après avoir effectué ce soir un Roissy Lyon Bordeaux Lyon, enfin presque, puisque la fin de la dernière étape se rapproche, et avec elle la perspective du saucisson chaud aux patates. Tout va bien jusqu'ici, comme aurait dit Monsieur le Maire de Fukushima début mars 2011.
On va même ramener à Lyon un A318 parfaitement rincé lors de notre escale à Bordeaux et du décollage subséquent.
On est arrivés tout à l'heure au départ de Roissy à resetter le pilote automatique 2 en panne, et la passagère qui vient de faire un malaise est allongée dans le galley arrière sous la surveillance d'un médecin. Bref tout roule.
"Air France Sierra Tango, descendez niveau 200, réduisez vitesse mini, et attendez-vous à au moins 40 minutes d'attente à Arbon, le terrain de Lyon est fermé , il y a eu une sortie de piste."
C'était trop beau. Le Monsieur Marseille suivant ne sait nous dire à quelle heure on pourra se poser, Lyon est fermé pour un petit moment, et selon ses propres dires, c'est un peu la pagaille.
L'ACARS déroule dans notre paperless cockpit un long ruban de Metars, qui, s'ajoutant à la gestion administrative du début de vol, rend le pylône presque invisible. Genève caca. Clermont pas terrible. Mais voici un signe du destin. Marseille est cavok. L'affrontement culturel entre la bouillabaisse et le tablier de sapeur se dessine dans la nuit, plus intense encore qu'au stade Gerland.

D'un commun accord avec ma charmante copilote, nous allons utiliser la tonne de carbu supplémentaire judicieusement embarquée à Bordeaux, pour rallier les bords de l'étang de Berre, afin d'attendre la suite de l'histoire sur un parking plutôt que dans un hippodrome. Le Monsieur de Marseille Contrôle est d´accord, ça tombe bien, nous descendons donc vers le FL140, vers Avignon. J'en informe mon honorable chef de cabine, qui m'informe en retour qu'il y a un deuxième passager malade, un partout la balle au centre. Et celui-là vomit un peu partout, ce qui dans un A 318 complet crée une animation d'enfer. Il ne manque plus que les rires enregistrés à l'américaine pour que ce soit total là- derrière.
Courage, on est posés dans douze minutes.

Après une arrivée en 13 à Marseille, où il fait effectivement super-beau, le Monsieur du sol nous suggère de nous rendre au parking 30 Delta, dont nous découvrons en même temps l'existence, et qui à lui seul vaut la visite.
30 Delta, c'est un trait jaune peint au sol au milieu d'autres traits jaunes sur une immensité de béton, avec rien du tout autour.
Il y a à peine quatre jours, sur le parking 223 à Lisbonne, nous assistions au championnat du Portugal de lancer de cales, c'était autrement plus festif. Ici, silence et solitude sont propices à la méditation.
Marseille Provence, 21h40.
Nous apprenons avec joie que la grève aujourd'hui à l'escale se termine à 21h30, nous arrivons donc en pleine reprise.
Fief incontesté de l'excellente Confédération Générale du Travail, l'escale de Marseille est en effet en grève à peu près quotidienne depuis des décennies, un peu comme les contrôleurs espagnols, mais là, on a droit à une fleur. Un trou dans la grève juste quand on est là. On a bien fait de venir, même si la perspective de la recherche d oeufs en chocolat au Parc de la Tête d'Or commence à avoir du plomb dans l'aile.

C'est une fois au sol, qu'en général, les ennuis commencent pour un avion de ligne. Il faut un escabeau, des cales, quelques packs d'eau pour nos paxs , si on veut qu'ils continuent à être calmes et gentils . Il faut un camion de carburant, dont le chauffeur doit être à Force Ouvrière, car il est là tout de suite avant qu'on l'appelle. Et puis il faut surtout savoir si Lyon va rouvrir, et quand, car nous allons quand même tenter d'y aller ce soir, et en attendant, il faut faire patienter les passagers à bord, en leur donnant des infos cohérentes.
Les réseaux sociaux ont cela de bien, qu'ils sont tous en train de touiter ou de SMSer, et leurs correspondants leur confirment qu'on ne leur raconte pas de salades. Il y a bien un avion d'Air Méditerranée dans l'herbe à Satolas, et faire descendre 180 pax dans des bus sur les pistes par 600 mètres de visi, ça peut prendre un certain temps, comme l'eût sûrement souligné l'irremplaçable Fernand Raynaud.
Ici, le chef d'escale me glisse à l'oreille que l'option bus vers Lyon, il ne faut pas trop y compter, en ce vendredi de départ en grand week-end, il n'y a plus un bus disponible dans la région, les plus proches sont à Avignon.
Goooood. Espérons que ça rouvre, alors...

Téléphones et VHF surchauffent pendant une bonne heure. Évidemment, nous ne sommes pas les seuls à attendre que Lyon rouvre, il y a des avions à Clermont, à Genève, à Roissy, et au moment de la réouverture, on risque de morfler un créneau qui nous mènera jusqu'à la Saint Amédée, c'est à dire demain samedi 30 mars.
Manière d'exprimer son soutien, le passager qui vomissait à l'arrière vient maintenant vomir à l'avant, dans un louable souci d'équité.

23h30 . Lyon Saint Haaèèèxupéry devrait rouvrir incessament-dans pas longtemps. Ici, nous sommes prêts, tels les scouts. Inutile de préciser qu'au niveau carburant, on a pris nos biscuits, car Lyon passe désormais 100 mètres de visi, ce qui fait peu, vous en conviendrez, même à vélo.
Là, on a pris 6 tonnes 5, ce qui nous permet de dégager jusqu'à Bruxelles ou Barcelone s'il faut . L'objectif du fromage blanc à la crème redevient réaliste, bien que ténu.

Dring drinng ! Fait mon portable bientôt à court de batterie. C'est rouvert, et vous n'avez pas de créneau. Vite schnell pronto fissa, on ferme tout et parés mise en route. Au revoir 30 Delta, on reviendra de jour pour voir mieux.
Le médecin qui a assisté nos héroïques PNC a droit à un cockpiston dont il se souviendra sans doute, car un atterrissage de nuit par 400 mètres de RVR, il n'avait pas encore vu. Heureusement que tout à l'heure à Roissy, on a resetté le deuxième pilote automatique, permettant ainsi les approches Cat III.

Ce soir, on a quand même eu une grosse inquiétude, car vu la vitesse à laquelle le taxi rallie Satolas à Lyon dans le brouillard, on s'est demandés si on n'aurait pas mieux fait de rester à Marseille. Et en plus, à une heure du matin, tous les bouchons sont fermés !


Jacques Darolles
Conducteur d'engins.

Si vous avez besoin d'une traduction en simultanée, faites dring dring!

sevi a écrit:c'était la semaine dernière

30 mars 2013

beaucoup d'humour en tot cas !!
il faut le faire venir sur ace le mossieur ::

hermine 22 a écrit:beaucoup d'humour en tot cas !!
il faut le faire venir sur ace le mossieur ::

je reçois ses ecrits. je peux partager..si ça vous interresse

Excellentissime !!!
Il ne manque pas de prose et d'humour

Abeauc a écrit:Excellentissime !!!
Il ne manque pas de prose et d'humour

Si tu aimes, trouve d'urgence son livre "le plus beau bureau du monde".

Jacques en a fait 2 . Tu le commande sur son site.

yaya a écrit:

Abeauc a écrit:Excellentissime !!!
Il ne manque pas de prose et d'humour

Si tu aimes, trouve d'urgence son livre "le plus beau bureau du monde".

Jacques en a fait 2 . Tu le commande sur son site.

Je crois que je vais le trouver.
Merci en tout cas

Beaucoup d’humour c’est pas mal !
Tien celle-là faut que j’vous la raconte elle date d’une dizaine d’année (2002), c’était avant les contrôles très poussé qu’il y a eu ensuite.
Alors qu’on était 7 ou 8 à faire un Brest –Chambéry pour aller au ski dans un avion de 140 places environ ; je crois mais suis pas sur un 737-200 bref un vieux coucou très poussif mais tout se déroule très bien jusqu’à l’arrivé Chambéry ou il y avait un brouillard a couper au couteau d’habitude avant d’atterrir on voyait les pécheurs sur le lac du Bourget coincer entre deux montagnes et qui va jusque la piste mais là on voyait que dalle et fallait pas louper car trop tôt ,le lac et trop tard la ville de Chambéry ben en fait après une tentative d’atterrissage avorter le commandant a préférer remettre la sauce enfin ce qu’il avait c’est-à-dire pas grand-chose pour faire une boucle sur la ville et repartir vers Lyon oui en fait cet avion faisait son dernier voyage, juste repartir à Brest puis direction Marrakech et rester définitivement en Afrique mais quand on est arrivé à Lyon on en était pourtant sur car la visibilité était bonne ,on se serait vraiment cru à Marrakech (en fait c’était en même temps la fête de Aïd el Kebir ou un truc comme ça)Y en avait plein qui revenait de là-bas avec leurs jerricanes d’eau miraculeuse et nous on avait aussi notre eau de vie miraculeuse(calva breton, lambic) j’avais prévu 3 bouteilles garder 1 et donné 2 a un collège qui les a mis dans son sac sans précaution, quand on a vue comment ils manipulaient les sacs on n’a pas été surpris de voir le tapis roulant bien mouillé car y avait pas mal de sacs imbibés avec 2 bouteilles cassé qui avait fondu sont masque de ski et bien désinfecté ses slip et chausettes !
Ça n’aurait pas été triste si les chiens antidrogue avait passer par là ! il n’aurait pas trouvé grand-chose après !