Voisinage et travail de nuit/ traitement phyto

Bonjour

Comment se passe votre travail dans les champs proche des habitations..?

Niveau horaire de travail réglementation et épandage phyto proche des habitations?

Comment faîtes vous comprendre que vous devez travaillé ou appliqué un phyto ?

Manière forte ou douce ?

Intéressant d'avoir différents avis

Je travaille très peu la nuit mais sinon ça va dépendre de l'"approche" du gars
Si c'est un gros blaireau pas la peine de se fatiguer ...

je m'arrette pas  au bout du champs          

et puis tu c a 3 plomb du mat y a pas grand  monde  
mise a par un curieux qui entre ouvre les volets pour voir qui lui éclaire la salle de jeu      

Des routes au bout de toutes mes parcelles
Quand une voiture passe je regarde de l'autre côté pour éviter le conflit

sauf qu'il va croire que tu traite la nuit car tu utilise des produit interdit
et hop controle phyto

Mendoza a écrit:sauf qu'il va croire que tu traite la nuit car tu utilise des produit interdit
et hop controle phyto

Et hop ton poing dans sa gueule

Moi j'en ai une qui m'a déjà arrété en se mettant au milieu de la route car je salissais la route et me demandait de passer par le champ du voisin, alors qu'il y avait 3 x rien

Elle m'avait refait la scène quelques mois après sauf que j'avais pris mes devants, elle attendait a pied au milieu de la route et quand elle s'est décalée pour me parler vu que j'avais ralenti, hop plein gaz

J'avais déjà remarqué qu'elle balayait la poussière qui était sur la route

Il y a quelques années,  j'avais expliqué au maire de mon village que je pulverisais la nuit et que cela me permettais de mettre moins de produits car pas de vent, meilleurs conditions d'applications et moins de pertes par volatilisation.
Et que parallèlement,  le voisinage étant enfermé dans leurs maisons en train de dormir,  il n'y avait pas de risque d'exposition aux produits .

Je n'ai jamais eu de plaintes ou de réflexion de quiconque. 


Une fois , un joggueur sur un chemin avait recouvert sa bouche et son nez avec son tee shirt en arrivant à ma hauteur. 
Je me suis arrêté et interpellé le gars. 
Bonjour de ma part 
et poignée de main, le gars un peu sur la défensive.
 je lui ai expliqué que j'epandais de l'azote liquide et que cela ne constituait aucun danger . 
Pas convaincu par ma réponse , j'a fais une recherche sur mon smartphone et lui ai montré que l'air était composé de 80% d'azote. 
En fin de discussion le gars m'a remercié pour les explications et est reparti plus détendu. 

Lorsque je suis en pulvé herbi, fongi, insect  le long d'une route ou un chemin je m'arrête pour laisser passer piétons et cyclistes. 
Il m'est arrivé d'avoir un signe le la main en guise de remerciement. 

80% de mes pulvé sont fait aux heures ou il n'y a personne dehors, ça évite les conflits.

Intéressant robust !
Et niveau bruit ?
Ensileuse en fin de journée début de nuit ?

A 4 h du matin, pas de vent,bonne hygrométrie, et pas de citadins

Mon oncle c'est fait agressé verbalement par une pastèque parisienne qui a une maison de campagne à proximité. 
Mon oncle était à pied en train de faire un tour de plaine. 
L,écolo bobo dans toute sa splendeur avec qui le dialogue est impossible .
Il avait carrément insulté mon oncle. 

Du coup, en représailles,  j'ai fait venir un huissier et fait constaté que sa haie n'était pas conforme à la loi  (plus de 2 m et dépassant dans mon champ ).
Accompagné d'une sommation de se mettre dans les règles sous 15 jours et menace de tribunal. 
Le gars est allé se plaindre au maire,  ce dernier lui'à dit qu'il devait se conformer à la loi et en parallèle qu'il serait préférable d'éviter les conflits avec ma famille. 
Le gars à fait tailler sa haie et nous n'avons plus jamais entendu parler de lui.

Je n'ai jamais rencontré ce gars, mais il est de notoriété locale qu'il ne faut pas me marcher sur les pieds ou ceux de ma famille. 
Je ne suis pas du genre à tourner le dos et cela se sait.

Robust a écrit:Il y a quelques années,  j'avais expliqué au maire de mon village que je pulverisais la nuit et que cela me permettais de mettre moins de produits car pas de vent, meilleurs conditions d'applications et moins de pertes par volatilisation.
Et que parallèlement,  le voisinage étant enfermé dans leurs maisons en train de dormir,  il n'y avait pas de risque d'exposition aux produits .

Je n'ai jamais eu de plaintes ou de réflexion de quiconque. 


Une fois , un joggueur sur un chemin avait recouvert sa bouche et son nez avec son tee shirt en arrivant à ma hauteur. 
Je me suis arrêté et interpellé le gars. 
Bonjour de ma part 
et poignée de main, le gars un peu sur la défensive.
 je lui ai expliqué que j'epandais de l'azote liquide et que cela ne constituait aucun danger . 
Pas convaincu par ma réponse , j'a fais une recherche sur mon smartphone et lui ai montré que l'air était composé de 80% d'azote. 
En fin de discussion le gars m'a remercié pour les explications et est reparti plus détendu. 

Lorsque je suis en pulvé herbi, fongi, insect  le long d'une route ou un chemin je m'arrête pour laisser passer piétons et cyclistes. 
Il m'est arrivé d'avoir un signe le la main en guise de remerciement. 

80% de mes pulvé sont fait aux heures ou il n'y a personne dehors, ça évite les conflits.

+ 1 pour le signe de la main ici

c est se faire respecter !
on fait l inverse maintenant avec nos organismes qui nous vendent !

tout est dans le rapport de force ....comme du temps de la grande fédé

MF_5455 a écrit:Intéressant robust !
Et niveau bruit ?
Ensileuse en fin de journée début de nuit ?

Je parlais pulvé. 

Hors pulvé , la principale source de nuisance c'est la moisson.
J'essais dans la mesure du possible de travailler à proximité des maisons en semaine et en milieu d'après midi.
Le W.E. et aux heures de barbecue j'évite la proximité. 

Une fois je n'avais pas le choix, je me suis retrouvé le long d'un lotissement à l'heure de l'apéro .
Je me suis arrêté le long d'un jardin ou il y avait des gens le verre à la main sur la pelouse. 
J'ai proposé un tour de moissoneuse .
Le grand père à fait un tour , puis le petit fils. Les femmes prenaient des photos pour immortaliser le tout et j'ai eu le droit à une bière fraîche.  J'ai perdu 5 à 10 mn mais peut être évité un conflit .

quand il y a des promeneurs avec des enfants , il m'arrive occasionnellement de m'arrêter et de proposer un tour de tracteur. 
Tout au plus on perd 2 mn, mais on gagne énormément en image. 

Pour l'anecdote,  tous les ans j'ai un Rabbin de region parisienne qui vient faire un tour de moissoneuse et prélever 5 kg de blé pour faire du pain azym. C'est un citadin par excellence qui ne connaît rien à la ruralité. Il reste une grosse heure avec moi dans la MB et nous échangeons nos points de vues sur la société .

Bravo Robust

Shalom robust

Notre image c'est nous qui la construisons. 
Ne comptez pas sur les autres. 
Il faut se faire respecter,  nous aussi nous avons des droits. 
Mais il faut aussi échanger et expliquer ce que nous faisons. 
Nos matériels moderne sont pour la plupart équipés de sièges passager. 
On ne perd rien en temps de travail à ramasser un riverain ou un promeneur pour un tour de tracteur ou autre.
Au pire on se voit opposer un refus ou une remarque désagréable .
Mais si vous avez été le premier à  proposer de façon aimable de partager votre travail,  que vous avez anticipé le conflit, cela se passe généralement bien.

tof a écrit:Bravo Robust

+1

Bien vu robust.

Par contre quand on invite des gens faire un tour de moss-batt ,faut être très vigilant au niveau sécurité.
Les visiteurs ne se rendent pas toujours compte du danger.
Il y a du bruit,de la poussière et des angles morts autour de la machine.

Robust a écrit:

MF_5455 a écrit:Intéressant robust !
Et niveau bruit ?
Ensileuse en fin de journée début de nuit ?

Je parlais pulvé. 

Hors pulvé , la principale source de nuisance c'est la moisson.

Une fois aussi une personne qui faisait un barbecue m'a demandé d’arrêter la batteuse. Je lui ai expliqué que moi non plus, ça ne m'amusait pas d'être à 20h un samedi soir dans ma batteuse, que je serais beaucoup mieux en train de boire une bière et à piquer les merguez, mais que c'est la météo qui commande dans notre métier. Et la personne plutôt agressive au début, a compris et m'a laissé tranquille.

Très intéressant vos remarques !
Oui tu à raison robust à nous de donner une bonne image..

Et irrigation et voisinage ?

Un retraité lyonnais qui portait une combinaison floqué de son ancien employeur Elf atochem m interpelle. Il me demande ce que je vais épandre comme poison de nuit.

Je lui explique hygro vent temperature.
Il me répond que son ancien employeur dégazait ses cuves de nuit pour limiter la nuisance vis a vis du voisinnage. Il pensait que je faisais de meme.

C'est clair que l'on fait notre image ! Pas plus tard que hier un maraîcher avait désherbe le long dune national vidange le fond cuve dans le fossé entre son champs et la national ! Voilà pourquoi après on est critique

dans tous les cas il ne faut pas avoir peur de communiquer meme si le gus en face est un con
ne rien faire est pire que tout

MF_5455 a écrit:Bonjour

Comment se passe votre travail dans les champs proche des habitations..?

Niveau horaire de travail réglementation et épandage phyto proche des habitations?

Comment faîtes vous comprendre que vous devez travaillé ou appliqué un phyto ?

Manière forte ou douce ?

Intéressant d'avoir différents avis  

Je cultive le long d un lotissement. Cest pas facile: je traite que la nuit et j evite sur cette parcelle la de faire des produits qui puent genre decis protech+ heliosol ...

Un hzbitant nous cherche des noises et a mis un voisin au tribunal sous pretexte quil aurait perdu la vue apres un passage d insecticide.

Concernant la moisson , je cher he pas comprendre poussiere ou pas avec une cr en peu de temps on est a distance ...

Et nuisance sonore sa gueule pas trop?

je ne peux pas discuter calmement avec ces gens là , j'ai horreur de me faire marcher dessus , une gueulante et un regard noir et ça décampe illico, je sais c'est pas bien . En ce moment ,j'en ai ras la casquette de l'agribashing

moi quand je les vois dans leurs jardins et qu ils me regardent..je fais un grand signe bonjour.. et je continue mon chemin chez les bons ils me repondent bonjour et les autres je m en fous..

+1000 avec robust ....

essayer de trouver les arguments qui font mouche !!!
concernant l'N liquide, j'explique que ce n'est pas des produits chimiques mais de "l'air liquide " qui sert d'engrais Azoté !! ben oui vous ne savez pas que l'air contient 78 % d'N !!! après cette affirmation , tous sont interloquer ...

haddock a écrit:+1000 avec robust ....

essayer de trouver les arguments qui font mouche !!!
concernant l'N liquide,  j'explique que ce n'est pas des produits chimiques mais de "l'air liquide " qui sert d'engrais Azoté !! ben oui vous ne savez pas que l'air contient 78 % d'N !!! après cette affirmation , tous sont interloquer ...

facile a dire mais parfois on a affaire a des gens butés (et je dis butés pour rester poli)
il y a 2 ans mon enrouleur s’arrêtait toutes les nuits, je ne comprenais pas pourquoi. j'ai chercher pendant un moment d'ou venait le problème et je ne trouvais pas. jusque au jour ou le voisin et venu me voir pour me dire que c'est lui qui l’arrêtait parce que, je le cite, ca vaux le coup : "vous comprenez, a belle mère habite en ville et elle vient se reposer au calme pendant quelques jours chez nous, et le "tchac-tchac" du canon l’empêche de dormir". le canon si situait a presque 300m de la maison........ils ont l'ouie fine les citadins

Des systèmes d'irrigation, il y en a qui tournent tout autour du village.
Certains me disent que les sprinkler d'intégrale les bercent et leur rappellent le bruit des vagues.
A éviter, le cliquet des enrouleurs, ou encore un diesel mal insonorisé.
J'ai un peu la méthode de Robust.
Déjà, saluer les gens quand on les croise sur nos chemins ruraux. Au début, les nouveaux venus ne sont pas habitué à une telle convivialité.
Puis, tu discutes avec un premier, un deuxième, et le message passe tranquillement. Il y a 1300 habitants dans ma commune et j'ai plusieurs parcelles au bord des maisons. Certains me saluent même quand je traite. J'y vais au plus tôt après 7 h et j'essaie de passer moins vite avec la rampe au plus bas le long des propriétés.
Eviter aussi le dimanche ou jour fériés, ou le vent vers les maisons.
La ferme historique est au centre du village et sert encore de QG.
Donc il nous arrive de démarrer un tracteur tôt le matin ou rentrer tard.
Mais quand on peut éviter, on le laisse sur le deuxième site à l'extérieur.
Je pense que notre comportement montre que l'on essaie de respecter nos voisins, mais en gardant un oeil sur le fait qu'ils doivent aussi nous respecter.
Avec la Ropa, j'ai un avantage car c'est une machine qui intrigue et on voit son travail ( contrairement à une MB ).
Les tours de manège se succèdent souvent.
Entrer en communication avec les gens est la clé.
Il y a parfois des échanges tendus, mais le simple fait de les écouter aide beaucoup. Faire l'autruche n' a jamais résolu les problèmes.
Des chieurs, il y en a partout. Il faut juste éviter que leur comportement fasse boule de neige. Sans soutient de leurs voisins, ils arrêtent tout seul ou déménagent.

La communication est importante mais elle a ses limites également. 
Je ne suis pas un bisounours.
J'adapte selon les cas.  Je peux être tres gentil mais également très con voire méchant.  C'est au cas par cas. 
Dernièrement je suis tombé sur une bande de jeunes cassos qui venait régulièrement picoler sur les chemins communaux. J'ai mis quelques mois a tomber dessus, je les suivais à la trace car ils balancaient leur bouteilles dans les champs. 
Lorsque je suis tombé dessus,  ils étaient 6 et je n'ai pas du tout cherché la négociation .
Le meneur voulait en découdre et les autres attendaient le signal pour suivre. Autant dire que j'etais mal barré .
Je leur ai clairement fait comprendre que je ne lâcherais rien, et que même face  à leur supériorité numérique je serais en mesure de les retrouver individuellement tôt ou tard. 

J'ai été tellement persuasif qu'ils ont décidé de lever le camp, et avant de partir je leur ai fait ramasser les bouteilles qui étaient sur l'accotement.

Je suis aussi spécialisé dans les deux roues et quads pétaradant.
Les jeunes du secteur évitent précautionneusement mon village, ou passent à vitesse réduite et au ralenti.

en viti c'est pas toujours simple , une dixaine de traitements avec un pulvé qui fait le bruit d'un rafale au décolage , et si c'est du blanc , vendange la nuit. moi j'ai la chance d'avoir des voisins sympas , mais faut pas être con , ça m'arrive d'aller voir les gens pour leur demander si je l'ai emmerde pas au moment où je traite , dés fois pour attendre que madame rentre son linge qui séche à 2 métres de la vigne, où "ah tiens vous faites un barbek , bon je reviendrais plus tard ... " faut parfois aussi prendre le temps de boire une biére et de coser 5 mn . l'autre jour je traitais à coté d'un ruchier , au bout de 10 tours , je vois un essaim posé sur une souche, je suis allé voir le gars qui habite à côté et qui à les ruches et je l'ai aidé à trimballer le matos pour ramasser l'éssaim . au final tout le monde était content .

Robust a écrit:Notre image c'est nous qui la construisons. 
Ne comptez pas sur les autres. 
Il faut se faire respecter,  nous aussi nous avons des droits. 
Mais il faut aussi échanger et expliquer ce que nous faisons. 
Nos matériels moderne sont pour la plupart équipés de sièges passager. 
On ne perd rien en temps de travail à ramasser un riverain ou un promeneur pour un tour de tracteur ou autre.
Au pire on se voit opposer un refus ou une remarque désagréable .
Mais si vous avez été le premier à  proposer de façon aimable de partager votre travail,  que vous avez anticipé le conflit, cela se passe généralement bien.

Tout à fait d'accord avec ça !

De toute façon pour être respecté il faut déjà par commencer à respecter les autres , qd je vois que certains épandent des fientes à 50m des maisons avec le vent en plain dedans c est du foutage de gueule,j ai déjà décalé des épandages d un an....les habitants s en sont aperçus et me l ont dit.

En lisant ces commentaires on recense un peu tous les comportements de chaque côté. Bien sûr que nous devons faire notre travail et qu'il est désagréable de se faire insulter pour cela mais d'un autre côté on rencontre des agris qui ne sont pas irréprochables non plus.
Concernant la moisson, j'évite de travailler de nuit près des habitations mais si je dois le faire, je m'explique avec les habitants et à chaque fois je réussi à les convaincre et cela se passe bien.
Pour la pulvérisation, j'évite de traiter pendant les heures de repas ou le week-end quand les gens sont dehors.
Il y a quand même assez de jours de travail dispo pour ne pas traiter quand les gens mangent sur la terrasse. Si les gens (enfin la plupart) voient qu'on fait des efforts, il y a réciprocité.
Par contre pour les tolérants zéro, je suis tolérant -1 !!!!!! Je refuse toute explication car cela ne sert à rien de parler à une brouette et je fait mon boulot en respectant les règles de bases. Lorsqu'ils se plaignent ils se retrouvent tout seul car les autres répondent que je les respecte. Au final, ils finissent par se calmer.
Une dame me reprochait de moissonner un dimanche après-midi en me disant qu'elle connaissait la loi car son mari est conciliateur de justice . Je lui ai juste demandé de fermer les fenêtres car il va y avoir de la poussière et j'ai mis la machine en route, elle n'est plus jamais revenu mais elle a bouffé une bonne dose de poussière.