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    Discours de la servitude volontaire

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    Discours de la servitude volontaire Empty Discours de la servitude volontaire

    Message par Invité Dim 15 Nov 2009 - 9:45

    ...............Pour le moment, je voudrais seulement comprendre comment il se peut que
    tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations
    supportent quelquefois un tyran seul qui n’a de puissance que celle
    qu’ils lui donnent, qui n’a pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils
    veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s’ils
    n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire. Chose
    vraiment étonnante - et pourtant si commune qu’il faut plutôt en gémir
    que s’en ébahir -, de voir un million d’hommes misérablement asservis,
    la tête sous le joug, non qu’ils y soient contraints par une force
    majeure, mais parce qu’ils sont fascinés et pour ainsi dire ensorcelés
    par le seul nom d’un, qu’ils ne devraient pas redouter - puisqu’il est
    seul - ni aimer - puisqu’il est envers eux tous inhumain et cruel.
    Telle est pourtant la faiblesse des hommes : contraints à l’obéissance,
    obligés de temporiser, ils ne peuvent pas être toujours les plus forts................

    .............Mais, ô grand Dieu, qu’est donc cela ? Comment appellerons-nous ce
    malheur ? Quel est ce vice, ce vice horrible, de voir un nombre infini
    d’hommes, non seulement obéir, mais servir, non pas être gouvernés,
    mais être tyrannisés, n’ayant ni biens, ni parents, ni enfants, ni leur
    vie même qui soient à eux...................

    ............Qu’on mette face à face cinquante mille hommes en armes ; qu’on les
    range en bataille, qu’ils en viennent aux mains ; les uns, libres,
    combattent pour leur liberté, les autres combattent pour la leur ravir.
    Auxquels promettrez-vous la victoire ? Lesquels iront le plus
    courageusement au combat : ceux qui espèrent pour récompense le
    maintien de leur liberté, ou ceux qui n’attendent pour salaire des
    coups qu’il donnent et qu’ils reçoivent que la servitude d’autrui ? Les
    uns ont toujours devant les yeux le bonheur de leur vie passée et
    l’attente d’un bien-être égal pour l’avenir. Ils pensent moins à ce
    qu’ils endurent le temps d’une bataille qu’à ce qu’ils endureraient,
    vaincus, eux, leurs enfants et toute leur postérité. Les autres n’ont
    pour aiguillon qu’une petite pointe de convoitise qui s’émousse soudain
    contre le danger, et dont l’ardeur s’éteint dans le sang de leur
    première blessure...........


    ............Or ce tyran seul, il n’est pas besoin de le combattre, ni de l’abattre.
    Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa
    servitude. Il ne s’agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien
    lui donner. Pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour
    soi, pourvu qu’il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples
    eux-mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu’ils
    en seraient quittes en cessant de servir. C’est le peuple qui
    s’asservit et qui se coupe la gorge ; qui, pouvant choisir d’être
    soumis ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui
    consent à son mal, ou plutôt qui le recherche...

    ...........
    Pour acquérir le bien qu’il souhaite, l’homme hardi ne redoute aucun
    danger, l’homme avisé n’est rebuté par aucune peine. Seuls les lâches
    et les engourdis ne savent ni endurer le mal, ni recouvrer le bien
    qu’ils se bornent à convoiter. L’énergie d’y prétendre leur est ravie
    par leur propre lâcheté ; il ne leur reste que le désir naturel de le
    posséder. Ce désir, cette volonté commune aux sages et aux imprudents,
    aux courageux et aux couards, leur fait souhaiter toutes les choses
    dont la possession les rendrait heureux et contents. il en est une
    seule que les hommes, je ne sais pourquoi, n’ont pas la force de
    désirer : c’est la liberté, bien si grand et si doux ! Dès qu’elle est
    perdue, tous les maux s’ensuivent, et sans elle tous les autres biens,
    corrompus par la servitude, perdent entièrement leur goût et leur
    saveur. La liberté, les hommes la dédaignent uniquement, semble-t-il,
    parce que s’ils la désiraient, ils l’auraient ; comme s’ils refusaient
    de faire cette précieuse acquisition parce qu’elle est trop aisée.
    Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à
    votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos
    yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller
    vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos
    ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il
    semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous
    laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies.
    Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des
    ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez
    fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la
    guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir
    vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains,
    un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre
    infini de nos villes.......


    la suite ici :http://www.wikilivres.info/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire

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